Paroles d’artistes : Mikael Dominguez

Mika Dominguez Portrait carré

L’Union française de Montréal déniche les artistes français, amateurs ou confirmés, qui résident désormais de l’autre côté de l’Atlantique et vous dévoile leurs projets et inspirations.  La parole est aux artistes !

MIKA est un artiste plasticien né en France en 1987. Après des études d’art à l’Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne), il se perfectionne dans la technique de la surimpression photographique argentique (directement sur négatif).
Union Française : Qui es-tu ? Que fais-tu ?

Je suis artiste plasticien, éternel étudiant avec comme passions l’histoire, la philosophie et bien entendu toutes les formes d’expression artistique. Je pratique la surimpression photographique directement sur une surface sensible (négatif), la sculpture, le photogramme, la performance et je réalise des installations d’art.

Union Française : Un mot clé qui définit ta pratique ?

Matières.

Union Française : Quelle est la place de l'art dans ta vie ?

L’art est pour moi indispensable à ma vie, que ce soit en tant que spectateur ou en tant que créateur. Quand je ne regarde pas le travail d’autrui, je pense à ce que je vais faire demain, je réfléchis en permanence aux sujets qui m’habitent et je les élabore (parfois pendant des années) dans mon esprit. Quand je réalise une œuvre et que je la montre au public, j’ai enfin la sensation d’être à ma place dans ce monde, je respire, j’existe.

Union Française : En temps de pandémie, l'art est-il essentiel ou superflu ?

L’art accompagne l’humanité depuis toujours, que ce soit pour transmettre un message, une pensée, une idée, une émotion, ou autre. Le recours aux arts, surtout dans les moments les plus sombres de notre histoire, nous a permis d’en sortir plus forts. L’art est donc essentiel à notre vie. Sans émotion, à quoi bon vivre !

Union Française : Un artiste français qui t'inspire ?

C’est compliqué pour moi de n’en citer qu’un ! Je dirais Marcel Duchamp, artiste plasticien conceptuel qui a inventé les « Ready-Mades », où l’objet quotidien est détourné et sacralisé en œuvre d’art. Parmi ces objets, la Fontaine, signé R. Mutt 1917, est une œuvre critique sur le nouvel art contemporain et sur les institutions d’art de son époque.

Union Française : Dévoile-nous ton premier coup de cœur artistique...

Enfant, ce sont les portraits cubistes de Picasso qui me fascinaient, ils habitaient mon esprit. Je recomposais ces visages dans ma tête comme un puzzle, je pouvais rester des heures devant eux afin de les assimiler. La découverte à l’université du Light-Space Modulator (1930) de Làszlò Moholy-Nagy, professeur à l’école du Bauhaus, a été une révélation ! Peindre grâce à la lumière, le mouvement, est chose qui aujourd’hui m’habite encore.

Union Française : Quels projets artistiques comptes-tu réaliser en 2021 ?

J’ai deux projets que je théorise depuis des années et que je compte enfin commencer maintenant que tout est installé dans mon esprit. Le premier est un projet de sculpture. Il s’agit de travailler sur la décomposition de matières grâce aux acides et aux fluides organiques qui sont présents dans mon corps. Le deuxième est un projet de performance. Il s’agit d’inscrire le mouvement du corps grâce à la lumière (photogramme) dans un moment faisant appel à pratiquement tous les arts.

Union Française : Où peut-on suivre ton actualité ?

Sur mon site, sur Facebook et sur Instagram.

Fontaine, Marcel Duchamp
Mika Dominguez « Abstraction #1 » 2015

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